Psychologie

Hommes et femmes ont parfois du mal à se comprendre.

 

Une des différences notables entre les hommes et les femmes est l’utilisation des mots, qui n’est pas la même pour les unes et pour les autres.

Si nous parlions une langue différente, ce serait plus clair, nous saurions que nous avons besoin d’un dictionnaire pour converser.
Alors que dans nos relations avec l’autre sexe, les mots utilisés sont les mêmes, mais revêtent une signification différente.

Quand un homme parle, il est plutôt attaché aux faits. Son but est d’exprimer une idée, le plus précisément possible. Il est plutôt rationnel et souhaite montrer sa compétence. Le côté féminin est davantage attaché à exprimer le ressenti.
Le besoin d’une femme est avant tout de se sentir comprise dans les émotions qu’elle vit.

Un petit exemple : deux femmes parlent entre elles et l’une dit à l’autre « Oh, les embouteillages sont vraiment terribles en ce moment, j’ai mis deux heures pour aller chez le dentiste. »
Le partenaire de cette femme entend cette conversation et ne peut alors s’empêcher de l’interrompre en disant quelque chose comme : « Mais non ma chérie, tu n’as pas mis deux heures, puisque tu est partie à deux heures quatorze et que tu es arrivée à l’heure à ton rendez-vous qui était à trois heures moins le quart.
Si tu calcules bien, cela fait trente et une minutes ! Pourquoi dis-tu deux heures quand en réalité tu n’as passé que trente et une minutes ? »
L’autre femme qui est en face se demande bien pourquoi cet homme intervient dans leur conversation. Elle a bien compris que quand son amie lui dit « deux heures », elle n’est pas en train de parler du temps exact, mais du temps que cela lui a paru. Elles se situent sur un plan émotionnel, partageant le sentiment lié à la durée du trajet. Elles ne sont pas intéressées par le temps exact qui s’est écoulé.

Beaucoup de discussions inutiles et stériles peuvent naître de ces malentendus.

Les hommes ont tendance à trouver que les femmes « exagèrent ». Pourtant, il ne s’agit pas d’exagération, mais d’un niveau de communication différent. Personne n’a ni raison, ni tort, ils ne parlent tout simplement pas de le même chose.

Un autre exemple : Catherine se lève le matin, va vers son placard, l’ouvre, regarde ses vêtements pendant quelques minutes et puis dit à Jacques, son compagnon : « Je n’ai rien à me mettre ! ». Jacques peut être interloqué par cette remarque qu’il ne comprend pas : « Comment peux-tu dire que tu n’as rien à te mettre, ton placard est plein de vêtements, sans parler des cartons et des penderies au grenier ! »
Cette remarque peut frustrer Catherine qui risque de répondre et continuer alors une conversation qui prendra une tournure délicate, sans qu’aucun des deux ne comprenne ce qui a pu se passer.
En fait, Jacques est encore une fois attaché aux faits. Pour lui ne rien avoir à se mettre ne peut se dire que dans le cas où il n’y a pas de vêtements dans l’armoire.
Catherine n’exagère pas, elle partage un sentiment. Quand une femme s’habille, elle recherche avant tout des vêtements qui correspondent à son humeur du moment. En réalité, par les mots « Je n’ai rien à me mettre », elle signifie : « Je ne trouve rien qui correspond à mon humeur ce matin. »

Certains hommes croient aider leur partenaire en leur suggérant par exemple de choisir leurs vêtements la veille. C’est impossible lorsqu’elle ne sait encore comment elle se sentira le lendemain ! Lors d’un atelier, une femme témoignait : « Il m’arrive de laisser traîner mes affaires le soir en allant me coucher. Et quand je me réveille le lendemain matin et que je vois ces vêtements, je me demande comment j’ai pu porter cela la veille. »
C’est dans cette perspective qu’une femme peut prendre « plus que nécessaire » quand elle part en week-end ou en vacances. Un homme rationnel aura tendance à calculer au plus juste. Son efficacité se mesure à sa capacité à ne pas s’embarrasser de «superflu». Cette différence d’approche est source de problèmes dans une relation car la femme souhaite, elle, prendre plus de vêtements pour pouvoir avoir le choix et mettre ce qui lui convient en fonction des circonstances, des gens rencontrés, du temps, ….

Comprendre cette différence peut réduire un nombre de frustrations, car bien souvent, on va accuser de « mentir » ou de ne pas « écouter », et l’autre, restant dans sa logique propre trouve cette attaque totalement injustifiée et voit son ressentiment grandir.
Une fois ce cercle vicieux enclenché, il risque, passant de blessures en revanches, de créer un climat de plus en plus hostile dans les relations.

En comprenant ces différences, en parlant mieux la langue de l’autre, on crée alors un cercle vertueux qui rapproche les partenaires au fil du temps.



Né en 1961, Paul Dewandre est titulaire d'un diplôme d'Ecole supérieure de commerce obtenu à l'Université de Louvain-la-Neuve en Belgique (BAC+5) complété par une maîtrise en gestion (MBA) à Columbia aux Etats-Unis en 86. Marié et père de quatre enfants, il est devenu un véritable spécialiste des relations hommes-femmes.
Il a animé en dix ans plus de 300 ateliers de communication auxquels ont assisté des milliers de couples. Il est aussi intervenu dans les plus grandes entreprises sur ce thème et a donné de très nombreuses conférences dans le milieu associatif. Il présente maintenant dans le monde Francophone la pièce "Les hommes viennent de Mars et la femmes de Vénus" avec un succès extraordinaire.

Mars et Venus