Les fantasmes sexuels les plus fréquents

Plus de 1500 Québécois et Québécoises ont répondu à un questionnaire décrivant leurs propres fantasmes sexuels. Les résultats de la recherche démontrent, entre autres, que la nature des fantasmes est variée et confirme que les hommes en ont plus que les femmes. Ces dernières, en général, distingueraient davantage les fantasmes des souhaits.

En 2008, des psychologues de l'université du Texas, Joseph Critelli et Jenny Bivona, soulignaient déjà cette nuance sensible en révélant que «31 % à 57 % des femmes avaient des fantasmes de viol et que ceux-ci étaient fréquents, voire le fantasme numéro un de 9 % à 17 %» d'entre elles, alors que nul n'a envie d'être violé dans la vie réelle et que personne n'a jamais décrit une agression sexuelle comme excitante.

Le chercheur titulaire de l’Institut Philippe-Pinel de Montréal, Christian Joyal, Ph. D. neuropsychologie, professeur adjoint et chercheur à l’Université du Québec à Trois-Rivières, a récemment publié les résultats d’une recherche hors du commun sur la nature des fantasmes sexuels de la population générale dans le Journal of Sexual Medecine .

"Cliniquement, on sait bien ce qu’est un fantasme sexuel pathologique : il implique des partenaires non consentants, il induit une souffrance ou encore il est absolument nécessaire pour obtenir satisfaction. Mais à part cela, qu'est-ce qu'un fantasme anormal ou atypique au juste? Pour le savoir, nous avons demandé à des gens de la population générale, aussi simple que ça!", affirme Christian Joyal.

Résultats :

Pas moins de 95 % des hommes et 88 % des femmes ont des fantasmes sexuels.

Comme nous pourrions nous en douter, la présence du partenaire amoureux habituel est significativement plus grande au sein des fantasmes féminins que masculins. De façon générale, les hommes en couple fantasment beaucoup plus à propos de relations extraconjugales que les femmes en couple.

Cette étude confirme que les hommes ont plus de fantasmes, en particulier avoir des rapports sexuels avec deux femmes. Et ils en parlent avec une plus grande intensité que les femmes.

La nature des fantasmes sexuels est aussi très variée parmi la population et très peu peuvent être considérés comme rares, inhabituels ou typiques

Pour les deux sexes, les fantasmes les plus importants sont :
- ressentir des émotions amoureuses lors d’une relation sexuelle (88% pour les hommes, 92% chez les femmes)
- la fellation ou le cunnilingus (87% dans les deux cas).

Mais si les hommes rêvent de participer à un trio avec deux femmes (84%), les femmes sont moins intéressée (36% d’entre elles fantasment à l’idée de faire l’amour avec un homme et une autre femme et 30% avec deux hommes).

Le troisième grand fantasme des femmes concerne l’atmosphère et le lieu (86%) avec un goût prononcé pour l’amour sur une plage déserte (84%)

Les pratiques sadomasochistes sont loin d’être des fantasmes à la marge : 50 à 60%, des hommes, comme des femmes, en rêvent.

Mais rappelons que les femmes peuvent plus facilement en rêver sans le souhaiter, contrairement aux hommes qui veulent pratiquer leurs fantasmes.

Les fantasmes regroupant - de 15% des sondés sont considérés comme inhabituels (travestisme, uriner sur son partenaire ou l’inverse) et ceux situés sous la barre des 2,3 % sont considérés déviants (Pédophilie et la zoophilie), ce qui est heureusement rare.

Rien, pour finir, ne certifie que toutes les populations, de toutes les origines et de tous âges réagissent comme les Canadiens !